Posts Tagged ‘rêve

25
Mar
08

un voyage, une rencontre ou alors une rencontre, un voyage…

Voyager seul… Il a mille manières de partir, mille manières de voyager, il n’existe pas une fois ou cela se ressemble, pas une fois où on partira sans rien trouver.

Voyager seul est égoïste, mais pour certain nécessaire. On ne partage pas, on est seul; seul face à un paysage idyllique, une montagne, une mer ou un océan, un désert, ou seul face à soi même.

Avant de partir, avant de dire au revoir aux autres, de dire au revoir à soi même, il y a le gros moment de doute. Le doute de supporter cette solitude, le doute du pendant, de l’après…

Et puis la décision: partir, partir suffisamment longtemps pour être sûr que le changement soit radical. A ce moment là 8 mois me semblait suffisant. Après avoir réunis l’argent nécessaire je m’étais mis une seule condition: passer mon deug. Un deug que j’ai fait par hasard, pour rien, seulement pour prendre le temps d’être capable de partir seul. Le jury m’a aidé, et je suis parti.

J’atterris alors au Pérou, comme ça, par hasard et finalement qu’importe. Je passerai 3 semaines à me poser cette question, pourquoi le Pérou… simplement parce que c’était le premier billet pour l’Amérique du Sud? peut être… mais pendant 3 semaines, un mois peut être je regrettais cette décision, non pas pour le Pérou mais pour être parti, parti seul.

Je visitais le nord du pays, les montagnes, le Huscaran, si beau, si élégant. Mais rien n’y faisait, j’avais arrêté des études inutiles, abandonné ma copine toxicomane, laisser mes potes et mes fêtes. Pourquoi?

Après 2 mois mon espagnol progresse, je commence à peine à pouvoir communiquer. Des rencontres futiles, d’un ou deux jours m’aident… mais cela reste précaire. Je croise aussi d’autres voyageurs, le jeune dynamique super ambitieux qui visite le Pérou en 15 jours, le baroudeur qui a vu le monde entier et qui s’écoute parler, la femme de 40 ans, célibataire et faussement féministe… etc. On retrouve un bout de soi même dans chacun. Le reflet fait parfois mal, parfois non. Mais il est toujours instructif.

Deux rencontres marqueront mon début de voyage, une qui m’emmènera faire des photos et l’autre qui me montera le chemin, mon chemin.

Je venais de passer la frontière chilienne et je projetais d’aller à Putre et dans le parc Lauca. La veille de prendre le bus je tombais sur un type à l’hôtel qui râlais en français sur la pauvre employée qui n’avait rien fait. A ce moment je pense que c’est encore un de ces français râleur et désagréable qui a tout vu et surtout qui n’arrête pas de dire qu’il y a la même chose chez lui…

Je le retrouve dans le bus le lendemain, et à coté de lui… alors on commence à parler. Il est belge et était architecte mais à 30 ans il a décidé qu’il y avait assez de maison sur la terre et que l’être humain était un sale con. Il passe donc son temps à bosser dans n’importe quoi et à voyager a travers le monde, de préférence où il y a peu d’humanoïde. Il a 45 ans environ. Sa voix est rauque, cela fait 3 mois qu’il voyage et il n’a presque pas parlé… il erre, admire les oiseaux et la nature.

On arrive à Putre et décidons de partager l’hôtel. Il me dit que j’ai l’air d’un sale con avec mes dread locks et mes boucles d’oreilles mais quant fin de compte je ne le suis pas tant que ça, ça me rassure, je lui dit que lui aussi est un nase et que l’employée de service n’avait rien fait. On voyagera 2 semaines, peut être 3, à la découverte de parcs naturels bien caché… en Bolivie et au Chili.

Ce gars m’impressionne, voyager comme lui me fait rêver même si ça haine me semble inutile. Il disait que la seul qualité de l’humain était sa capacité intellectuel mais malheureusement il ne savait pas s’en servir. En suivant cette logique la connaissance serait le fondement d’une éventuelle amélioration…

Je resterai pensif sur cette idée après avoir laissé ce compagnon de route partir à l’Est. Et après 3 autres mois de voyage je me retrouvais au nord du Chili, dans un désert en bord de mer. Je voulais rejoindre Antofagasta pour aller à San Pedro de Atacama, mais je suis descendu du bus avant. Une station essence avec une route qui partait en direction de la mer m’attirait. Je pris donc 7 litres d’eau et je commençais à marcher. Il était temps pour moi d’être vraiment seul et de rencontrer ce que je cherchais.

Le soir de ce même jour j’arrivais enfin au bord de l’océan et rapidement je me suis senti bien, il me fallait donc rationner mon eau pour faire durer le plaisir. Je passe mes journées à l’ombre, immobile à observer les cactus et les oiseaux. Le soir je me fais des bouillons de pâtes, c’est dégueu, mais comme ça je ne gâche pas d’eau. Après 3 jours je sens déjà la déshydratation m’envahir, mais j’arriverai à prolonger ma réflexion pendant 5 jours. Le sixième j’entends à nouveau le son de la voix humaine.

Ma décision est prise, je retournerai chez moi… pour étudier, même si j’ai appris à ce moment qu’apprendre à apprendre cela ne s’apprenait pas à l’école…

31
Déc
07

Quand un lac rêve en couleur 11 : Récapitulatif

Quand j’ai commencé cette série, je me suis dit :

– Tient voilà un moyen facile de boucher les trous des journées où nous n’avons pas le temps d’écrire !

Puis en me replongeant dans mes photos du Titicaca je me suis laissé emporté dans mon élan. Le lac est un endroit incroyable. Je sais comme ça cela parait bien court, mais je ne sais trop comment définir autrement les sentiments qui m’ont assailli quand je me suis retrouvé sur ses rives. La première fois ce fut à Puno après un voyage fort pénible depuis Ayacucho. Nous avons trouvé un hôtel, nous avons posé nos sacs et irrémédiablement aimantés nous sommes descendus sur les rives du lacs, dans le port de Puno. Dés ce moment tout devient difficile à décrire. La beauté, la grandeur, l’altitude, la paix, tout ce mélange, tout se confond. Nous sommes restés quelques jours à Puno, ville sans intérêt, mais point de départ vers des endroits magique comme Sillustani, les iles Uros, Amantani et Taquile (deux des iles du lacs).

Puis après une dernière nuit au Pérou à Juli, petite ville aux magnifiques et nombreuses églises, nous sommes entrées en Bolivie. Arrivés à Copacabana (non il n’y a pas de sublimes brésiliennes jouant au foot sur la plage), une fois encore direction le lac. Y boire un verre, y manger un morceau, marcher un peu (ce que ma fatigue extrême m’autorise), puis se renseigner, comment aller sur l’ile du soleil, lieu de naissance de l’empire Inca.

Le lendemain matin direction le sud de l’ile, y dormir une nuit, traversée l’ile pied, franchir une dizaine de fois dans la journée les 4000m, se trouver un petit hôtel sur la plage en challapampa le village au nord. Partir, une fois encore marcher, rester planté devant le coucher de soleil, parler en anglais avec un espagnol (un comble), redescendre, manger, dormir. Le matin trainé sur la plage, regarder les flots de touristes apparaitre et disparaitre. une fois encore partir marcher, rester en admiration devant le coucher de soleil, dormir, reprendre les sacs, retraverser l’ile, prendre le bateau de retour, prendre un bus pour la Paz, quitter le lac. A j’oubliais chaque se plonger dans les eaux du lacs, nager, non! impossible à cette altitude!

Je reviendrai un an et demi plus, j’ai échangé mon compagnon de voyage avec celle qui deviendra ma femme, cette fois nous arriverons par Copacabana, nous referons le même trajet en sens inverse et un peu rapidement.

A chaque fois cette même immensité d’eau ces même sentiment d’être si petit si insignifiant. Stupéfiante beauté, façonnée par la nature et un peu les hommes.

Un jour peut-être je vous raconterai tout ce que j’ai, nous, avons vécu là-bas, mais aujourd’hui, je reste à mon thème et cet étonnant lac qui se prend, pour notre plus grand bonheur, pour un caméléon.
d_2006_01_26_128_BOL_Vers_Puno_petiteLac TiticacaLac TiticacaLac TiticacaLac TiticacaLac TiticacaLac TiticacaLac TiticacaLac TiticacaLac TiticacaLac TiticacaLac TiticacaLac TiticacaLac TiticacaLac TiticacaLac TiticacaLac TiticacaLac TiticacaLac TiticacaLac TiticacaLac TiticacaLac TiticacaIle du soleil - Lac Titicaca - BolivieLac Titicaca - PérouIle du soleil - Lac Titicaca - BolivieLac Titicaca - PérouLac Titicaca - Le vertLac titicacaLac Titicaca - ChallapampaLes couleurs d'un lacnuances de bleusnuances de bleusnuances de bleusLac Titicaca, deux pointes de rougeLac Titicaca, les nuages dans la polution

Et très bonne année 2008 à tous

30
Déc
07

Quand un lac rêve en couleur – 10 : Deux taches de rouge

C’était le moment des adieux.
nous marchions pour rejoindre le bateau.
nous nous offrions une dernière traversée de l’ile,
Du nord au sud.

Soudain, sur une eau d’un bleu nuit,
deux voiles rouges.

Elles se sont pavanées,
d’abord face à la Cordillera Real,
ce petit massif dont tous les sommets
culminent à plus de 6000m,
Puis jouant avec l’eau et du soleil.
Sublime parade pour un lieu inoubliable.

Lac Titicaca
Lac Titicaca

29
Déc
07

Quand un lac rêve en couleur – 9 : Nuages

Chut,
c’est l’heure du vent,

Chut,
C’est l’heure des nuages.

Attendez, regardez,
dans un instant le ciel sera dans l’eau.

Lac Titicaca

28
Déc
07

Quand un lac rêve en couleur – 8 : nuances des bleus

Il arrive un moment où je ne sais plus,
je ne sais plus si de l’eau coule à pied.
Quelle belle matière pour un tissu,
quelle belle matière pour une histoire.

J’étais sur l’ile du soleil,
le vent me frappait le visage,
sur l’horizon l’orage menaçait.
nuances de bleus

26
Déc
07

Quand un lac rêve en couleur – 7 : Or

Sur une Ile le soleil se lève sur l’eau,
Mais il se couche aussi sur l’eau.

Il n’y a qu’entre les deux qu’il ne joue pas avec l’eau.

Certains disent qu’au crépuscule et à l’aurore,
le pêcheur qui jette ses filets les remplis d’or…
Les couleurs d'un lac

25
Déc
07

Quand un lac rêve en couleur – 6 : Enfance

la vie est faite de couleur.
l’une devrait toujours être plus douce,
l’une devrait toujours rire davantage.
Cette couleur est faite de mondes inventés
Cette couleur est faite de rêves dérobés.

Ce jour de Noël,
loin du rouge et du blanc des marchands,
revêt de cette couleur :
Enfance

Lac Titicaca - Challapampa

Bonne fêtes à tous

14
Déc
07

Quand un lac rêve en couleur – 5 : Acier

Ne croyez pas vos yeux :
Ils mentent
Non le lac n’est pas bleu acier
Non l’ile n’est pas noire
Pourtant …

C’est l’heure en chien et loup
Il y a quelques minutes l’eau était couverte d’or.

Lac titicaca

10
Déc
07

Quand un lac rêve en couleur – 4 : Le vert

Près de Puno le lac est pollué,
très pollué!
Dans certains endroits d’eau stagnante,
Cette étrange algue verte recouvre tout.

Même si cette algue permet de belles photos,
J’espère de tout cœur qu’elle disparaitra.

Lac Titicaca - Le vert

09
Déc
07

Quand un lac rêve en couleur – 3 : L’orange

Ile du soleil - Lac Titicaca - Bolivie




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